sexta-feira, 29 de novembro de 2013

Notre Besoin De Consolation Est Impossible à Rassasier







Je suis dépourvu de foi et ne puis donc être heureux, car un homme qui risque de craindre que sa vie ne soit une errance absurde vers une mort certaine ne peut être heureux. Je n’ai reçu en héritage ni dieu, ni point fixe sur la terre d’où je puisse attirer l’attention d’un dieu : on ne m’a pas non plus légué la fureur bien déguisée du sceptique, les ruses de Sioux du rationaliste ou la candeur ardente de l’athée. Je n’ose donc jeter la pierre ni à celle qui croit en des choses qui ne m’inspirent que le doute, ni à celui qui cultive son doute comme si celui-ci n’était pas, lui aussi, entouré de ténèbres. Cette pierre m’atteindrait moi-même car je suis bien certain d’une chose : le besoin de consolation que connaît l’être humain est impossible à rassasier.


En ce qui me concerne, je traque la consolation comme le chasseur traque le gibier. Partout où je crois l’apercevoir dans la forêt, je tire. Souvent je n’atteins que le vide mais, une fois de temps en temps, une proie tombe à mes pieds. Et, comme je sais que la consolation ne dure que le temps d’un souffle de vent dans la cime d’un arbre, je me dépêche de m’emparer de ma victime.

Qu’ai-je alors entre mes bras ?


Puisque je suis solitaire : une femme aimée ou un compagnon de voyage malheureux. Puisque je suis poète : un arc de mots que je ressens de la joie et de l’effroi à bander. Puisque je suis prisonnier : un aperçu soudain de la liberté. Puisque je suis menacé par la mort : un animal vivant et bien chaud, un cœur qui bat de façon sarcastique. Puisque je suis menacé par la mer : un récif de granit bien dur.


Mais il y a aussi des consolations qui viennent à moi sans y être conviées et qui remplissent ma chambre de chuchotements odieux : Je suis ton plaisir – aime-les tous ! Je suis ton talent – fais-en aussi mauvais usage que de toi-même !


Le fil du rasoir est bien étroit. Je vois ma vie menacée par deux périls : par les bouches avides de la gourmandise, de l’autre par l’amertume de l’avarice qui se nourrit d’elle-même. Mais je tiens à refuser de choisir entre l’orgie et l’ascèse, même si je dois pour cela subir le supplice du gril de mes désirs. Pour moi, il ne suffit pas de savoir que, puisque nous ne sommes pas libres de nos actes, tout est excusable. Ce que je cherche, ce n’est pas une excuse à ma vie mais exactement le contraire d’une excuse : le pardon. L’idée me vient finalement que toute consolation ne prenant pas en compte ma liberté est trompeuse, qu’elle n’est que l’image réfléchie de mon désespoir. En effet, lorsque mon désespoir me dit : Perds confiance, car chaque jour n’est qu’une trêve entre deux nuits, la fausse consolation me crie : Espère, car chaque nuit n’est qu’une trêve entre deux jours.


Mais l’humanité n’a que faire d’une consolation en forme de mot d’esprit : elle a besoin d’une consolation qui illumine. Et celui qui souhaite devenir mauvais, c’est-à-dire devenir un homme qui agisse comme si toutes les actions étaient défendables, doit au moins avoir la bonté de le remarquer lorsqu’il y parvient.


Personne ne peut énumérer tous les cas où la consolation est une nécessité. Personne ne sait quand tombera le crépuscule et la vie n’est pas un problème qui puisse être résolu en divisant la lumière par l’obscurité et les jours par les nuits, c’est un voyage imprévisible entre des lieux qui n’existent pas. Je peux, par exemple, marcher sur le rivage et ressentir tout à coup le défi effroyable que l’éternité lance à mon existence dans le mouvement perpétuel de la mer et dans la fuite perpétuelle du vent. Que devient alors le temps, si ce n’est une consolation pour le fait que rien de ce qui est humain ne dure – et quelle misérable consolation, qui n’enrichit que les Suisses !


Je peux rester assis devant un feu dans la pièce la moins exposée de toutes au danger et sentir soudain la mort me cerner. Elle se trouve dans le feu, dans tous les objets pointus qui m’entourent, dans le poids du toit et dans la masse des murs, elle se trouve dans l’eau, dans la neige, dans la chaleur et dans mon sang. Que devient alors le sentiment humain de sécurité si ce n’est une consolation pour le fait que la mort est ce qu’il y a de plus proche de la vie – et quelle misérable consolation, qui ne fait que nous rappeler ce qu’elle veut nous faire oublier !


Je peux remplir toutes mes pages blanches avec les plus belles combinaisons de mots que puisse imaginer mon cerveau. Etant donné que je cherche à m’assurer que ma vie n’est pas absurde et que je ne suis pas seul sur la terre, je rassemble tous ces mots en un livre et je l’offre au monde. En retour, celui-ci me donne la richesse, la gloire et le silence. Mais que puis-je bien faire de cet argent et quel plaisir puis-je prendre à contribuer au progrès de la littérature – je ne désire que ce que je n’aurai pas : confirmation de ce que mes mots ont touché le cœur du monde. Que devient alors mon talent si ce n’est une consolation pour le fait que je suis seul – mais quelle épouvantable consolation, qui me fait simplement ressentir ma solitude cinq fois plus fort !


Je peux voir la liberté incarnée dans un animal qui traverse rapidement une clairière et entendre une voix qui chuchote : Vis simplement, prends ce que tu désires et n’aie pas peur des lois ! Mais qu’est-ce que ce bon conseil si ce n’est une consolation pour le fait que la liberté n’existe pas – et quelle impitoyable consolation pour celui qui s’avise que l’être humain doit mettre des millions d’années à devenir un lézard !


Pour finir, je peux m’apercevoir que cette terre est une fosse commune dans laquelle le roi Salomon, Ophélie et Himmler reposent côte à côte. Je peux en conclure que le bourreau et la malheureuse jouissent de la même mort que le sage, et que la mort peut nous faire l’effet d’une consolation pour une vie manquée. Mais quelle atroce consolation pour celui qui voudrait voir dans la vie une consolation pour la mort !


Je ne possède pas de philosophie dans laquelle je puisse me mouvoir comme le poisson dans l’eau ou l’oiseau dans le ciel. Tout ce que je possède est un duel, et ce duel se livre à chaque minute de ma vie entre les fausses consolations, qui ne font qu’accroître mon impuissance et rendre plus profond mon désespoir, et les vraies, qui me mènent vers une libération temporaire. Je devrais peut-être dire : la vraie car, à la vérité, il n’existe pour moi qu’une seule consolation qui soit réelle, celle qui me dit que je suis un homme libre, un individu inviolable, un être souverain à l’intérieur de ses limites.


Mais la liberté commence par l’esclavage et la souveraineté par la dépendance. Le signe le plus certain de ma servitude est ma peur de vivre. Le signe définitif de ma liberté est le fait que ma peur laisse la place à la joie tranquille de l’indépendance. On dirait que j’ai besoin de la dépendance pour pouvoir finalement connaître la consolation d’être un homme libre, et c’est certainement vrai. A la lumière de mes actes, je m’aperçois que toute ma vie semble n’avoir eu pour but que de faire mon propre malheur. Ce qui devrait m’apporter la liberté m’apporte l’esclavage et les pierres en guise de pain.


Les autres hommes ont d’autres maîtres. En ce qui me concerne, mon talent me rend esclave au point de pas oser l’employer, de peur de l’avoir perdu. De plus, je suis tellement esclave de mon nom que j’ose à peine écrire une ligne, de peur de lui nuire. Et, lorsque la dépression arrive finalement, je suis aussi son esclave. Mon plus grand désir est de la retenir, mon plus grand plaisir est de sentir que tout ce que je valais résidait dans ce que je crois avoir perdu : la capacité de créer de la beauté à partir de mon désespoir, de mon dégoût et de mes faiblesses. Avec une joie amère, je désire voir mes maisons tomber en ruine et me voir moi-même enseveli sous la neige de l’oubli. Mais la dépression est une poupée russe et, dans la dernière poupée, se trouvent un couteau, une lame de rasoir, un poison, une eau profonde et un saut dans un grand trou. Je finis par devenir l’esclave de tous ces instruments de mort. Ils me suivent comme des chiens, à moins que le chien, ce ne soit moi. Et il me semble comprendre que le suicide est la seule preuve de la liberté humaine.


Mais, venant d’une direction que je ne soupçonne pas encore, voici que s’approche le miracle de la libération. Cela peut se produire sur le rivage, et la même éternité qui, tout à l’heure, suscitait mon effroi est maintenant le témoin de mon accession à la liberté. En quoi consiste donc ce miracle ? Tout simplement dans la découverte soudaine que personne, aucune puissance, aucun être humain, n’a le droit d’énoncer envers moi des exigences telles que mon désir de vivre vienne à s’étioler. Car si ce désir n’existe pas, qu’est-ce qui peut alors exister ?


Puisque je suis au bord de la mer, je peux apprendre de la mer. Personne n’a le droit d’exiger de la mer qu’elle porte tous les bateaux, ou du vent qu’il gonfle perpétuellement toutes les voiles. De même, personne n’a le droit d’exiger de moi que ma vie consiste à être prisonnier de certaines fonctions. Pour moi, ce n’est pas le devoir avant tout mais : la vie avant tout. Tout comme les autres hommes, je dois avoir droit à des moments où je puisse faire un pas de côté et sentir que je ne suis pas seulement une partie de cette masse que l’on appelle la population du globe, mais aussi une unité autonome.


Ce n’est qu’en un tel instant que je peux être libre vis-à-vis de tous les faits de la vie qui, auparavant, ont causé mon désespoir. Je peux reconnaître que la mer et le vent ne manqueront pas de me survivre et que l’éternité se soucie peu de moi. Mais qui me demande de me soucier de l’éternité ? Ma vie n’est courte que si je la place sur le billot du temps. Les possibilités de ma vie ne sont limitées que si je compte le nombre de mots ou le nombre de livres auxquels j’aurai le temps de donner le jour avant de mourir. Mais qui me demande de compter ? Le temps n’est pas l’étalon qui convient à la vie. Au fond, le temps est un instrument de mesure sans valeur car il n’atteint que les ouvrages avancés de ma vie.


Mais tout ce qui m’arrive d’important et tout ce qui donne à ma vie son merveilleux contenu : la rencontre avec un être aimé, une caresse sur la peau, une aide au moment critique, le spectacle du clair de lune, une promenade en mer à la voile, la joie que l’on donne à un enfant, le frisson devant la beauté, tout cela se déroule totalement en dehors du temps. Car peu importe que je rencontre la beauté l’espace d’une seconde ou l’espace de cent ans. Non seulement la félicité se situe en marge du temps mais elle nie toute relation entre celui-ci et la vie.


Je soulève donc de mes épaules le fardeau du temps et, par la même occasion, celui des performances que l’on exige de moi. Ma vie n’est pas quelque chose que l’on doive mesurer. Ni le saut du cabri ni le lever du soleil ne sont des performances. Une vie humaine n’est pas non plus une performance, mais quelque chose qui grandit et cherche à atteindre la perfection. Et ce qui est parfait n’accomplit pas de performance : ce qui est parfait œuvre en état de repos. Il est absurde de prétendre que la mer soit faite pour porter des armadas et des dauphins. Certes, elle le fait – mais en conservant sa liberté. Il est également absurde de prétendre que l’homme soit fait pour autre chose que pour vivre. Certes, il approvisionne des machines et il écrit des livres, mais il pourrait tout aussi bien faire autre chose. L’important est qu’il fasse ce qu’il fait en toute liberté et en pleine conscience de ce que, comme tout autre détail de la création, il est une fin en soi. Il repose en lui-même comme une pierre sur le sable.


Je peux même m’affranchir du pouvoir de la mort. Il est vrai que je ne peux me libérer de l’idée que la mort marche sur mes talons et encore moins nier sa réalité. Mais je peux réduire à néant la menace qu’elle constitue en me dispensant d’accrocher ma vie à des points d’appui aussi précaires que le temps et la gloire.


Par contre, il n’est pas en mon pouvoir de rester perpétuellement tourné vers la mer et de comparer sa liberté avec la mienne. Le moment arrivera où je devrai me retourner vers la terre et faire face aux organisateurs de l’oppression dont je suis victime. Ce que je serai alors contraint de reconnaître, c’est que l’homme a donné à sa vie des formes qui, au moins en apparence, sont plus fortes que lui. Même avec ma liberté toute récente je ne puis les briser, je ne puis que soupirer sous leur poids. Par contre, parmi les exigences qui pèsent sur l’homme, je peux voir lesquelles sont absurdes et lesquelles sont inéluctables. Selon moi, une sorte de liberté est perdue pour toujours ou pour longtemps. C’est la liberté qui vient de la capacité de posséder son propre élément. Le poisson possède le sien, de même que l’oiseau et que l’animal terrestre. Thoreau avait encore la forêt de Walden – mais où est maintenant la forêt où l’être humain puisse prouver qu’il est possible de vivre en liberté en dehors des formes figées de la société ?


Je suis obligé de répondre : nulle part. Si je veux vivre libre, il faut pour l’instant que je le fasse à l’intérieur de ces formes. Le monde est donc plus fort que moi. A son pouvoir je n’ai rien à opposer que moi-même – mais, d’un autre côté, c’est considérable. Car, tant que je ne me laisse pas écraser par le nombre, je suis moi aussi une puissance. Et mon pouvoir est redoutable tant que je puis opposer la force de mes mots à celle du monde, car celui qui construit des prisons s’exprime moins bien que celui qui bâtit la liberté. Mais ma puissance ne connaîtra plus de bornes le jour où je n’aurai plus que le silence pour défendre mon inviolabilité, car aucune hache ne peut avoir de prise sur le silence vivant.


Telle est ma seule consolation. Je sais que les rechutes dans le désespoir seront nombreuses et profondes, mais le souvenir du miracle de la libération me porte comme une aile vers un but qui me donne le vertige : une consolation qui soit plus qu’une consolation et plus grande qu’une philosophie, c’est-à-dire une raison de vivre.

quinta-feira, 28 de novembro de 2013






It was early in the morning,
we were sitting on the stoop,
there wheeled away a starling
and I thought that I would too.
Oh for all I knew,
I was lost through and through,
in my high heels and my old dress
with my new keys in the wrong city.
I tie the knots to remember in my heart,
so I choke and I sputter to a stop,
I am a borrower and lender of the lot.
I walk away asleep
and chalk an outline round the scene.
This shadow play of whiskey talk,
a heavy denier dream.
Oh let it be, I was lost in him and me.
In my high heels and my old dress
with my new keys in the wrong city.
I tie the knots to remember in my heart,
so I choke and I sputter to a stop,
I am a borrower and lender of the lot.


segunda-feira, 25 de novembro de 2013

Se não há destinos, o que há?

 Perguntam-me em final de mail e jeito corriqueiro: «Se não há destinos, o que há?»
                            John Gutmann  "The Artist Lives Dangerously" (1938)
O que há? Por oposição ou complemento a destinos? Não sei. Talvez acasos, momentos, verdades que o não s(er)ão sempre. Se até nós (em carne e no resto) somos organismos em mutação constante, perpétua, teimosa e continuada, porque é que a vida, essa verdade grande, haveria de posar, estática, só para tornar possível o nosso entendimento dela?
Podemos sequer esperar que se imobilize o mundo, e que o universo (esses sim, à nossa escala, infinitamente grandes) deixem de respirar, apenas para que nós (infinitamente pequenos) tentemos, por presunção e vaidade intelectual, encontrar respostas?
Por amor ao amor, ou para tentarmos vencer o medo e fazermos as pazes connosco e com a guerra com que incendiámos a noite? Para nos entregarmos imaculados de culpa, capazes de renascermos e, sorrindo, nos reinventarmos? Ou só para, exultantes deuses mínimos, discursarmos a morte ?
Não te sei responder. Quando morimbundar talvez sussurre uma improvável resposta . Se ainda te interessar, tenta olhar-me o olhar. Provavelmente, serás tu a responderes-me

sábado, 23 de novembro de 2013




I am the one
The shape of love to come
House never closed
Back door always unlocked

My love is sick and wrong
My love is lying
My love is a bruise in a black sky

One step away
Step away from total collapse
Alone behind the glass

My love is sick and wrong
My love is lying
My love is a bruise in a black sky
I'm picking up memories
I'm fucking with them
In front of your eyes I pretend

Turn your head, look away
Take one step back
One step back away from me
One step back into purple dreams
One step back into the light
I'm nothing but white noise

quinta-feira, 21 de novembro de 2013

terça-feira, 19 de novembro de 2013

aos acasos



FODA-SE (Millor Fernandes)

O nível de stress de uma pessoa é inversamente proporcional à quantidade de FODA-SE que ela fala. Existe algo mais libertário do que o conceito de FODA-SE!?  O “foda-se” aumenta minha auto-estima e me torna uma pessoa melhor. Reorganiza as coisas, me liberta. Não quer sair comigo? Então FODA-SE!  Vai querer decidir esta merda sozinho mesmo? Então FODA-SE! O direito ao FODA-SE deveria estar assegurado na Constituição Federal.

Os palavrões não nascem por acaso. São recursos extremamente válidos e criativos para prover nosso vocabulário de expressões que traduzem com a maior fidelidade nossos mais fortes e genuínos sentimentos. É o povo fazendo sua línguaComo o Latim Vulgar, será esse Português Vulgar que vingará plenamente um dia.

PRA CARALHO” por exemplo. Qual expressão traduz melhor a idéia de quantidade do quePRA CARALHO”?, tende ao infinito, é quase uma expressão matemática. A Via Láctea tem estrelas pra caralho, o Sol é quente pra caralho, o Universo é antigo pra caralho, eu gosto de cerveja pra caralho, entende? No gênero do “Pra Caralho", mas no caso, expressando a mais absoluta negação, esta o famosoNEM FODENDO”.

O “Não, nãonão!” e tampouco o nada eficaz e sem nenhuma credibilidadeNão, absolutamente não!” substituem o “NEM FODENDO” é  irretorquível, e liquida o assunto. Te liberta, com a consciência tranqüila, para outras atividades de maior interesse em sua vida. Aquele filho pentelho de 17 anos te atormenta pedindo o carro para ir surfar no litoral? Não perca tempo nem paciência. Solte logo o definitivo  “Filhinho, presta atenção,  “NEM FODENDO' .

O impertinente se manca na hora e vai pro Shopping se encontrar com a turma numa boa e você fecha os olhos e volta a curtir o CD do Lupicínio.

Por sua vez, o “PORRA NENHUMA” atendeu tão plenamente as situações onde nosso ego exigia não a definição de uma negação, mas também o justo escárnio contra descarados blefes, que hoje é totalmente impossível imaginar que possam viver sem ele em nosso cotidiano profissional. Como comentar a bravata daquele chefe idiota senão com um “É PHD  PORRA NENHUMA”, ou ele redigiu aquele relatório sozinho PORRA NENHUMA!. O “PORRA NENHUMA” como vocês podem ver nos provê sensações de incrível bem estar interior. É como se estivéssemos fazendo a tardia e justa denúncia pública de um canalha. São dessa mesma gênese os clássicos “Aspone, Chepone, Repone”, e mais recentemente o “Prepone”, presidente de PORRA NENHUMA.

outros palavrões igualmente clássicos. Pense na sonoridade de um “PUTA-QUE-PARIU”, falados assim, cadenciadamente, sílaba por sílaba... Diante de uma  notícia irritante qualquer um “PUTA-QUE-O-PARIU!”, dito assim te coloca outra vez em seu eixo. Seus neurônios têm o devido tempo e clima para se reorganizar e sacar a atitude que lhe permitirá dar um merecido troco ou o safar de maiores dores de cabeça.

E o que dizer de nosso famoso “VAI TOMAR NO CU!”? E sua maravilhosa e reforçada derivação “VAI TOMAR NO OLHO DO SEU CU” ? Você imaginou o bem  que alguém faz a si próprio e aos seus quando, passado o limite suportável, se dirige ao canalha de seu interlocutor e solta : Chega ! “VAI TOMAR NO OLHO DO SEU CU”.  Pronto, você retomou as rédeas de sua vida e sua auto-estima. Desabotoe a camisa e saia à rua, vento batendo na face, olhar firme, cabeça erguida, um delicioso sorriso de vitória e renovado amor-íntimo nos lábios. Arrasadora para uma situação que atingiu o grau máximo imaginável de ameaçadora complicação? Expressão, inclusive, que uma vez proferida insere seu autor em todo um providencial contexto interior de alerta e autodefesa. Algo assim como quando você está dirigindo bêbado, sem documentos do carro e sem carteira de habilitação e ouve uma sirene de polícia atrás de você mandando-o parar: O que você fala?
FODEU DE VEZ!

Liberdade, igualdade, fraternidade e  FODA-SE.

segunda-feira, 18 de novembro de 2013



Isso, morte ao que parece



Trazida pelo mar, de cor cinza
como um espelho de céu sem nuvens.
A pedra, deitada na areia
Naquele momento e estava bem assim.

Se o esquecimento poder ser perfeição
Uma pedra na areia é uma pedra sobre pedras,
Esquecimento, não amnésia nem ausência
Mas realidade dentro da realidade

Eco infinito
Suspensão breve, intensa, eterna
como a procura do poema.

Se a pedra é dura e fria,
E os corpos quentes e penetráveis:

Amam e sexuam-se as pedras
Em beijos e lutas, em espasmos e entregas
Devoram-se como nem os homens sonham
Nas suas camas de palavras.

São de papel só, os livros
E os amores de quem está de passagem.

As Mãos Limpas de Sangue


Se por um instante partir ou adormecer
Ou a madrugada me surpreender
Numa cama fria, num quarto desconhecido
Tanto faz...

Se p'la primeira vez olhar
As minhas mãos limpas de sangue
Não de substância mas de matéria
Chamar-lhe-ei Amor, cidade.

Vergado e vencido, orgulhosamente derrotado
Correrei inútil ao espelho e, sei-o hoje,
O meu olhar branco encontrará
Nem sequer vestígios de ti.

Sem um som, um pulso ou sequer uma sombra...
Com as mão limpas de sangue
Nada terei e hei-de sabê-lo.
Por isso as não levarei ao peito.

Se sobreviverem à memória
Hei-de encostá-las ao vidro
Retribuindo uma despedida que não houve
Ah, inúteis mãos limpas de sangue

Sujas de tudo o resto. E a tua voz:
Resta-nos nada. Sobra-nos tudo.
Um copo baço , bebido... um corpo inútil
Um corpo a mais, a promessa que te fiz!

sábado, 16 de novembro de 2013

Jaime Sabines (a minha descoberta do dia)




¿Qué putas puedo hacer con mi rodilla,
con mi pierna tan larga y tan flaca,
con mis brazos, con mi lengua,
con mis flacos ojos?
¿Qué puedo hacer en este remolino
de imbéciles de buena voluntad?
¿Qué puedo con inteligentes podridos
y con dulces niñas que no quieren hombre sino poesía?
¿Qué puedo entre los poetas uniformados
por la academia o por el comunismo?
¿Qué, entre vendedores o políticos
o pastores de almas?
¿Qué putas puedo hacer, Tarumba,
si no soy santo, ni héroe, ni bandido,
ni adorador del arte,
ni boticario,
ni rebelde?
¿Qué puedo hacer si puedo hacerlo todo
y no tengo ganas sino de mirar y mirar?

sexta-feira, 15 de novembro de 2013

Jarabe De Palo - album "Depende"

terça-feira, 12 de novembro de 2013

Roberto Bolaño sob protesto...

... pela tradução de António José Viegas



DEVOÇÃO DE ROBERTO BOLAÑO

Em finais de 1992 ele estava muito doente
e tinha-se separado da sua mulher.
Essa era a puta da verdade:
estava só e fodido
e costumava pensar que lhe restava pouco tempo.
Mas os sonhos, alheios à doença,
vinham todas as noites
com uma fidelidade que conseguia assombrá-lo.
Os sonhos que o transportavam para esse país mágico
A que ele e ninguém mais chamava México D.F. *
E Lisa e a voz de Mario Santiago**
lendo um poema
e tantas outras coisas boas e dignas
dos mais calorosos elogios.
Doente e só, ele sonhava
e defrontava os dias que se dirigiam
até ao fim de outro ano.
E de tudo isso extraía um pouco de força e coragem.
México, os passos fosforecentes da noite,
a música que se ouvia nas esquinas
onde antes as putas gelavam
(no coração de gelo de Colonia Guerrero ***)
proporcionavam-lhe o alimento de que necessitava
para cerrar os dentes
e não chorar de medo.

* - Distrito Federal do México (Cidade do México)
** - Mario Santiago (1953-1988) era um dos companheiros de Roberto Bolaño, e é considerado o fundador do infrarealismo. É personagem de Bolaño em Os Detectives Selvagens. O primeiro manifesto do infrarealismo foi assinado por Bolaño em 1976.
*** - Zona residencial e popular no noroeste da Cidade do México 


 
LISA

Quando Lisa me disse que tinha feito amor
com outro, na velha cabina telefónica daquele
armazém de Tepeyac, julguei que o mundo
terminava para mim. Um tipo alto e magro e
com o cabelo comprido e uma verga grossa que não esperou
mais de um encontro para penetrá-la até ao fundo.
Não é uma coisa séria, disse ela, mas é
a melhor maneira de tirar-te da minha vida.
Parménides Garcia Saldaña * tinha o cabelo farto e podia
ter sido o amante de Lisa, mas alguns
anos depois soube que tinha morrido numa clínica psiquiátrica
ou que se tinha suicidado. Lisa já não queria
dormir mais com perdedores. Às vezes sonho
com ela e imagino-a feliz e fria num México
desenhado por Lovecraft. Escutamos música
(Canned Heat **, um dos grupos preferidos
de Parménides Garcia Saldaña) e depois fazemos
amor três vezes. Da primeira vez veio-se dentro de mim,
da segunda veio-se na minha boca e, da terceira, apenas um fio
de água, um pequeno fio de pesca, entre os meus seios. E tudo
em duas horas, disse Lisa. As duas piores horas da minha vida,
disse eu do outro lado do telefone.



* Parménides Garcia Saldaña (1944-1982), escritor mexicano, apaixonado por J.D.Salinger, Norman Mailer, rock e marxismo. É autor de “Pasto Verde” ou de “En la Ruta de la Onda”, livro emblemático da chamada «Literatura de la Onda».

** Os Canned Heat eram uma banda de rock e de blues que chegou a actuar no Festival de Wooodstck. O baterista, Adolfo “Fito” de la Parra (n.1946) era Mexicano, acompanhou Etta James, os Platters ou as Shirelles, e tem mesmo um álbum intitulado “Fito de la Parra Drum Solos”. O guitarrista era Bob Hite (1945-1981), e o primeiro líder da banda Alan “Blind Owl” Wilson (1943-1970), que tocou com John Lee Hooker (este considerava-o o mais talentoso na harmónica) ou Jimi Hendrix. As duas canções mais famosas da banda eram “Going Up the Country” e “On the Road Again”.

segunda-feira, 11 de novembro de 2013

Os Melros desapareceram




   Quase. Também as gaivotas e os pardais andam desaparecidos. Suspeito de intervenção humana, cheia de boas intenções, sanitárias e outras que tais mas, como quase sempre, clandestinas (caladas e massacrantes). Esta madrugada ouvi ou sonhei que os ouvi, pardais que preferi deixar no sossego dos ramos, na madeira ou nos cabelos.
   Tenho perguntado se alguém deu pelo desaparecimento das aves. Pelos olhares embaraçados e pelos desviares de conversa percebo que não. Afinal, se se foram, para um passaral céu (donde se não volta), ou para a consolação doutro subnutrido, levaram algo com eles.
   Fazem-me falta. Aliás, fazem-me uma falta danada.

sexta-feira, 8 de novembro de 2013

sábado, 2 de novembro de 2013

Já posso (voltar a) ser eu?





   Não permite este modelo em que preguiçosamente insisto a postagem de subtítulos, senão impor-se-ia, num movimento ascensional, a certeza de que um loner não é um looser *.
   Era sobre isso que me apetecia escrever e é isso que me proíbo de pensar. Talvez a liberdade de cada um só possa ser avaliada (enunciada, identificada e, utopicamente, perseguida) tendo em conta os silêncios. Os nossos silêncios.
    O silêncio burguês, mesquinho e medroso. A voz que abafamos, com a mesma eficiência com que desviamos o olhar e lembramos contas e esquecemos carnes e verdades.
    E o outro, o silêncio vizinho da heroicidade à escala humana. O que calamos por respeito aos afectos ou a valores que nos transcendem. Talvez sejam a única, ainda que remota, forma de nos salvarmos ou redimirmos. Não sei se a existência se justifica. Eu faço de conta que sim. Por isso insisto, ou condeno-me, em caminhar no abismo da parábola, (do mau ou, prefiro eu, duvidoso gosto) e não vejo destrato ou hostilidade que me façam arrepiar caminho.
    A perigosa aproximação do desabafo faz-me voltar ao Hopper.
    Deixam-me absolutamente indiferente as sombras do título... em contrapartida o olhar não consegue descolar-se da figura humana. Dirige-se para algum lado ou, pelo contrário, vai-se embora (foge)? O próprio perfeccionismo técnico do pintor alimenta a dúvida (fig.1).

A sombra do poste do candeeiro (fig.2) funciona como fronteira do interdito ou do

irremediável, e do que parece uma porta (fig.3)  nem vem salvação nem perigo.

  
Um mundo sem morte é um mundo (já) morto ou, melhor, a pátria da morte.

* - A terminologia USA nada tem que ver com o Hopper que sobre o texto paira...