Albert CAMUS / Le mythe de Sisyphe (1942)
« Il n’y a qu’un problème philosophique vraiment sérieux : c’est le suicide. Juger que la vie vaut ou ne vaut pas la peine d’être vécue, c’est répondre à la question fondamentale de la philosophie. Le reste, si le monde a trois dimensions, si l’esprit a neuf ou douze catégories, vient ensuite. Ce sont des jeux ; il faut d’abord répondre.»
Emil CIORAN / Le crépuscule des pensées (1940)
«On ne peut apporter à l’encontre du suicide que ce type d’argument : il n'est pas naturel de mettre fin à ses jours avant d’avoir montré jusqu’où l’on peut aller, jusqu’où l’on peut s’accomplir. Bien que les suicidés croient en leur précocité, ils consument un acte avant d’avoir atteint la maturité, avant d’être mûrs pour une destruction voulue. On comprend aisément qu’un homme souhaite en finir avec la vie. Mais que ne choisit-il le sommet, le moment le plus faste de sa croissance? Les suicides sont horribles pour ce qu’ils ne sont pas faits à temps ; ils interrompent un destin au lieu de le couronner. L’on doit cultiver sa fin. Pour les Anciens, le suicide était une pédagogie ; la fin germait et fleurissait en eux. Et lorsqu’ils s’éteignaient de bon gré, la mort était une fin sans crépuscule.»
Emil CIORAN / Syllogismes de l’amertume (1952)
« Ne se suicident que les optimistes, les optimistes qui ne peuvent plus l’être. Les autres, n’ayant aucune raison de vivre, pourquoi en auraient-ils de mourir?»
Emil CIORAN / De l’inconvénient d’être né (1973)
« On ne redoute l’avenir que lorsqu’on n’est pas sûr de pouvoir se tuer au moment voulu.»
Emil CIORAN / Écartèlement (1979) / Œuvres / Quarto Gallimard 1995
« Je passe mon temps à conseiller le suicide par écrit et à le déconseiller par la parole. C’est que dans le premier cas il s’agit d’une issue philosophique ; dans le second, d’un être, d’une voix, d’une plainte... »
Emil CIORAN / Aveux et anathèmes (1987)
« Se débarrasser de la vie, c’est se priver du bonheur de s’en moquer. Unique réponse possible à quelqu’un qui vous annonce son intention d’en finir. »
Emil CIORAN / Carnets 1957-1972
« L’idée du suicide est l’idée la plus tonique qui soit. »
sexta-feira, 31 de agosto de 2012
terça-feira, 21 de agosto de 2012
Pavese e o seu "Mestiere di Vivere"
Tudo o que o nosso corpo faz, excepto o exercício dos sentidos, escapa à nossa percepção. Não damos conta das funções mais vitais (circulação, digestão, etc.). O mesmo se passa com o espírito: ignoramos todos os seus movimentos e transformações, as suas crises, etc., que não sejam a superficial ideação esquematizante.
Só uma doença nos revela as profundezas funcionais do nosso corpo. Do mesmo modo, pressentimos as do espírito quando estamos em crise.
Cesare Pavese, in "O Ofício de Viver"
Já aqui tinha falado no Pavese, mencionado o seu fim, para evocar este livro, ou melhor da nossa relação (da minha com ele e da dele comigo; a redundância só o é na aparência de efeito literário)...
Hoje o que importa, ou impressiona, não são coincidências, significados ou insinuações biográficas. Ler, e já agora, citar, são formas de rescrever. Assim sendo o que faz viver qualquer tipo de texto é a sua apropriação e disseminação. Talvez se passe isto com a maior parte dos livros. Contudo há textos em que se pressente a espessura (o texto atrás do texto atrás do texto...). Literatura tridimensional. E por isso a postagem da capa (salvo erro do Câmara Leme).
Pegue-se noutro exemplo do mesmo Pavese: "Amor é desejo de conhecimento". Há tempos que tenho a frase comigo, a latejar-me na cabeça à cadência cardíaca e não a "esgoto"... mas desconfio que é das coisas mais tristes que li.
Leio-me e reconheço o fatal desejo de desabafo. Não nos quereremos nós "confessar" todos ? De quê e a quem ?
Em crise apenas constato que por estes dias tenho comigo conversas muito mais interessantes do que com a maioria das pessoas; que me incomoda o barulho do mundo e me fere fundo o seu silêncio...
Avesso a saudades dei por mim num jardim a olhar uma paisagem com tudo para ser bela, mas que, ainda assim, não passava da evocação saudosa de uma outra (uma imagem, atrás de uma imagem, atrás de uma imagem...)
Deixo o Pavese sentado e nada lapidarmente (a lápide já lá está, e chega...) digo, baixinho, que é como pensamos e sentimos ao mesmo tempo: já morreste !
sábado, 18 de agosto de 2012
Souviens-toi, souviens-toi, du numéro quarante-trois,
Souviens-toi, souviens-toi, du numéro quarante-trois.
Rue de Lambres en décembre, une nuit qu'il faisait froid,
Pas de clé où aller, pas d'endroit où nous aimer;
Pour les gens sans argent, l'amour manque d'agrément.
Pour les gens sans argent, l'amour manque d'agrément.
Souviens-toi, souviens-toi, on a choisi le quarante-trois,
Souviens-toi, souviens-toi, on a choisi le quarante-trois.
Il faisait noir dans l'couloir, tu me tenais dans tes bras,
Chats de goutière, sans lumière, on a monté l'escalier.
Pas de bruit, sans un cri, on s'est aimé sur le palier.
Embrassades de nomades, le coeur battant la chamade.
Souviens-toi, souviens-toi, de l'entre-sol du quarante-trois,
Souviens-toi, souviens-toi, de l'entre-sol du quarante-trois.
Nos frissons à taton, la tête sur le paillasson,
Notre palace manquait de classe, mais les étoiles elles étaient là.
Embrassades de nomades, le coeur battant la chamade.
Pas de bruit, sans un cri, on s'est aimé sur le palier.
Souviens-toi, souviens-toi du numéro quarante-trois
segunda-feira, 13 de agosto de 2012
mais qu'est ce qui les fait courir,les fait avancer,
les oblige a tous se suivre,à se rassurer,
dans un tourbillon effrayant vers lequel ils vont en chantant.
moi j'me nois dans un verre d'eau, j'ai surement raté,
un truc, un très gros panneau, j'peux pas les rattraper,
si d'aventure je m'y essaye, pour moi c est la chute assurée.
car je vis comme on marche sur un fil
un seul battement de cil suffirait a me faire tomber
oui je suis une espèce fragile, un rien, un imbécile
un musicien, un égaré;
je n'ais pas de mode d'emploi,je n'les lis jamais,
je crois que je n'y crois pas
et que je me fais jours après jours aux aléas
et aux incidents de parcours.
toi tu voulais etre indien,lui un policier,
elle un ingénieur martien, lui une jolie fée,
mais on se retrouve a 20 heures bien souvent sur nos canapés;
car on vit, comme on marche sur un fil,
un seul battement de cil, suffirait a nous faire douter;
oui nous sommes une espèce fragile
une poussière infime, et nos reves se sont envolés;
la vie c'est de la bricole, deux trois bouts de ficelle,
un elastique et on décolle, alors visons le ciel,
car c'est ce qu'on fait de mieux, rever nous fait pousser des ailes.
on vivra comme on marche sur un fil
insolent, indocile tout la haut sur la canopée
car nous sommes une espèce fragile
qui d'un battement de cil, pourrait atteindre l'éternité,
on vivra comme on marche sur un fil
insolent,indocile, tout la haut sur la canopée
oui nous sommes une espèce fragile, qui d'un battement de cil
pourrait toucher l'éternité....
on vivra comme on marche sur un fil...
quarta-feira, 1 de agosto de 2012
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